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"furent pris et repris en peu d'heures. Les Turcs

"enlevèrent de vive force les

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maisons et les ouDans ces attaques, "l'armée perdit quarante-deux hommes et deux 'prisonniers, il y eut une centaine de blessés. "L'ennemi laissa sur le champ de bataille cent "soixante-huit morts, auxquelles on coupa les "oreilles; on vint les déposer devant le Pacha, " avec les bannières qui avaient été prises sur "divers points. Tous les prisonniers furent décapités sans distinction.

vrages situés hors des murs.

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"A la suite de ce premier succès, Ibrahym fit "investir la place. Les choses semblaient devoir prendre la même tournure qu'à El Raas: mais sans écouter les conseils de ses officiers, qui lui avaient fait commettre des fautes dans d'autres “circonstances, le prince se rendit à l'avis de M.

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Vaissière, et forma de suite un siège en règle. "On établit des redoutes où les Wahaubys avaient " élevé des retranchemens, car il y avait dans la "ville cinq pièces de canon. Le chef de cette "artillerie était un Turc, déserteur de l'armée de "Toussun Pacha.

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Lorsque les ouvrages furent terminés, l'artil"lerie bombarda la ville. Tout présageait que le siège serait long. Pendant qu'on était aux prises, "des cavaliers moghrebins rentrèrent au camp: "ils avaient fait une sortie sur des tribus ennemies, "et ramenaient du bétail, des chameaux, et des "effets de campement.

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"Le feu continuel de l'artillerie causait de grandes ravages. Le 19ème Janvier au soir, les "habitans, et la garnison de Chakra envoyèrent un parlementaire à Ibrahym Pacha, en lui de"mandant à capituler. Il y eut pendant deux "heures une suspension d'armes. Rien n'ayant " été conclu, les hostilités recommencèrent avec vigueur, jusqu'au 21 au matin.

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"La garnison députa de nouveau un de ses au quartier général. On arrêta les articles d'une 'capitulation, après que Ibrahym eut donné un mou"choir blanc au gouverneur, Ahmed-Iben-Yahya,

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qui était beau frère d'Abdullah. A midi la ville "ouvrit ses portes. La capitulation portait que "les soldats au nombre de quatorze cents, dépose"raient leurs armes le 22; que le lendemain matin "ils partiraient pour se rendre dans leurs pro"vinces respectives, en promettant de ne plus "servir durant la guerre ; que les cinq bouches à "feu seraient remises à l'armée turque, avec "toutes les munitions, les armes, et les effets de 66 campement. Le pacha donna la poudre, les lances, les sabres, et les fusils, aux habitans des 'Nedjd, ses alliés. On trouva dans la ville du

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'blé, de l'orge, et du riz. Ces provisions furent "achetées et payées : elles servirent à la subsist"ance de l'armée pendant un mois.

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"Dès qu'il eut pris possession de Chakra, Ibrahym députa un de ses officiers à son père, pour "lui annoncer qu'il allait se disposer à marcher

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sur Dereyah.

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L'envoyé était chargé d'une grande quantité d'oreilles en signe de triomphe. Chakra, situé dans un plaine, est dominé sur "tous les points par deux montagnes. Elle sou"tint six jours de siège, et se serait encore rendu plus-tôt si l'on eu attaquée sur la côté le plus faible. Dans l'intérieur des murs, la garnison "et les habitans eurent cent soixante-dix hommes "tués, et deux cent quarante blessés; parmi lesquels "trente cinq femmes, et plusieurs enfans. La perte des Turcs ne fut que de cent trente "hommes: beaucoup de soldats étaient dangereuse"ment blessés.

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"Plus tard après la prise de Dereyah, Ibrahym

Pacha fit démolir les forts et combler les fossés "de Chakra. Elle était regardée comme la plus "forte place du pays.

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Ibrahym Pacha ayant fait rassembler les vivres "nécessaires à son armée, prit des dispositions pour partir, laissant trois cents malades et bles"sés à Chakra, où il établit un hôpital sous la "direction du médecin Gentili. Après le départ, "il survint une forte pluie, qui inonda la plaine, "et obligea le général de placer son camp sur la "montagne voisine. Une partie des vivres fut "trempée par l'eau. La pluie avait formé des "torrens, dont les habitans détournèrent le cours, pour l'arrosement de leurs terres et de leurs "jardins.

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"Dès que la terre fut assez desséchée pour

permettre l'artillerie de marcher, l'armée se mit "en route. Quelques villages aux environs de "Chakra se soumirent, les autres étaient aban"donnés; Abdullah avait obligé les habitans à se "retirer sur Dereyah. Il fit conduire une grande quantité de bétail vers la province d'El Hassah, " où il paraissait décidé à conduire les restes de 66 son armée.

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"Avant d'aller droit à Dereyah, Ibrahym Pacha jugea convenable de s'emparer de Dorama. On "l'avait assuré qu'il y trouverait beaucoup de

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vivres, et que cette ville se rendrait sans com"battre. Les habitans, craignant qu'on ne dé"truisit leurs plantations, comme on l'avait fait ailleurs, se mirent sur la défensive: ils vivaient "de leurs cultures, dont l'excédant servait à ali"menter la population de Dereyah, et fournissait "aux besoins des caravannes, et des pélerins qui "vont chaque année de la Perse à la Mecque.

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"Arrivé devant Dorama, Ibrahym y trouva de "la résistance. Les habitans en s'opposant à l'attaque, tuèrent un grand nombre de Turcs. Le gouverneur, Souhoud ebn Abdullah, se vit forcé de se retirer dans une grande maison avec ses gens, pour mettre à l'abri ses propriétés et ob"tenir une capitulation. Entouré de tous côtés

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par les troupes turques, il prit le parti d'aban"donner les habitans à leur discretion. Le vain

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queur, qu'une résistance inattendue avait irrité, "ordonna à ses soldats de tout passer au fil de

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l'épée, et de n'épargner personne. Cet ordre "reçut de suite son exécution.

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Après avoir dispersé quelques partis ennemis, "les Turcs, avides de pillage, entrèrent dans la "ville, où ils exécutèrent les volontés de leur " chef avec plus de promptitude que s'il leur eût enjoint de monter à l'assaut. Ils firent main "basse sur les habitans. La fusillade fut si vive, qu'en moins de deux heures la plupart périrent "dans leurs maisons.

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"Le gouverneur, retiré dans son habitation avec "des soldats fidèles, n'avait point encore été at"teint. On plaça deux bouches à feu pour y faire

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brêche, mais Ibrahym, ayant su que cette demeure "renfermait des objets précieux, des armes, et des "chevaux de grand prix, pensa qu'au lieu de faire "périr les derniers défenseurs de Dorama, il était

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plus profitable de leur accorder le pardon qu'ils "demandaient. Il consentit à ce que le comman"dant et ses gens sortissent de la ville sans armes "ni bagages, pour se rendre à Dereyah, en pro"mettant de ne prendre désormais aucune part à "la guerre.

"Le 22 Mars, 1818, Ibrahym, qui avait été ar"rêté par les pluies, quitta Dorama. Il marcha "vers Dereyah, dans l'intention d'assiéger cette

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place. L'armée Ottomane été forte de cinq mille

cinq cents hommes, cavaliers et fantassins; l'ar"tillerie se composait de douze pièces, y compris "deux mortiers et deux obusiers: on alla camper

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