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FOREIGN CATALOGUE.

FRANCE.

ART. 50. Nouveau di&ionnaire d'hiftoire naturelle, appliquée aux arts principalement d'agriculture; par une Société de naturaliftes et a'agriculteurs, en 24 vol. grand in 8vo, ornés de 250 planches en taille-douce, reprefentant les objets les plus utiles, les plus curieux ou les moins connus des trois régnes de la nature, deffinés d'après nature. Paris, chez Deterville. 1803.

This Dictionary, many volumes of which have already been imported into this country, promifes to be a very complete work of its kind. A number of naturalifts, celebrated for their knowledge in the different branches of phyfical science, have made themselves refponfible for the execution of feparate divifions of the work, by affixing their names. Among thefe, we perceive feveral which are not unknown even in foreign countries, namely, Chaptal, Sonnini, Cek, Parmentier, La Treille, Pattin, &c. The reader will naturally feel confidence in a work executed by fuch perfons; and the fact is, that it appears well calculated in the performance to justify that confidence. Each article begins with an accurate defcription of the object under confideration; and to each name or title is fubjoined the appellation given by Linnæus, Latham, or other naturalifts. The plan of this Dictionary is vaft, and it is one which could not have been adequately realized but by fuch a combination of knowledge and talents. The Dictionnaire de Phyfique of Bomare, which had the chief currency before the prefent undertaking, was, in many refpects, confiderably inferior; and, befides being compofed with lefs fcientific skill, is now of neceffity deficient in a vast number of articles which have been recently discovered,

ART. 51. Repertoire du théâtre François, eu Recueil de toutes les tragédies et comedies reflées au théâtre depuis Rotrou, pour faire fuite aux édi tions de Corneille, Molière, Racine, Regnard, Crébillan, et au théâtre de Voltaire; avec des notices fur chaque auteur, et l'examen de chaque piece, par M. Petitot. Didot, Paris. 1803.

The great difficulty, and even impoffibility, of collecting the feparate French dramas, which have been cited by La Harpe, in his Cours de Literature, thofe at least which are not included in the collections above-mentioned, led to the formation of this work; in which the prefs of the celebrated Didot has added beauty to utility, to fuch a degree, that the volumes first published have been confidered as models of typographical elegance. The first three volumes, which were pub lifhed together, according to the plan of the undertaking, contain the following twelve tragedies of as many different authors. The reeflas of Rutrou; Penelope, by the Abbe Geneft; Andronic, by Campiftron; Midir, by Lungepierre; Manhus, by Lafoffe; Amefis, by La

grange;

grange; Abfalon, by Duché; Marius, by De Caux; Inès de Caftro, by La Motte; Cuflave, by Piron; Didon, by Le Franc de Pompignan; and Mahomet II. by Lanoue. Very few of these are at all known in England; bur, as the collection is to be formed entirely of pieces which have the established approbation of the French theatres, ir is not unlikely, that curiofity will be excited to form acquaintance with the n. According to the account of the editors, the curiofity of an Englishman firit fuggefted the design of the collection. It is thus

related.

"Un Anglais pria M. Fievée, pendant le féjour qu'il fit à Londres, de lui envoyer toutes les tragédies et comédies dont M. de la A fon retour, M. Fievée Harpe parle dans le Cours de littérature. youlut vainement s'acquitter de cette commiffion; en effet, beaucoup de ces pièces manquent, la plupart font remplies de fautes, et imprimées avec une économie dégoûtante. fi reftait la reffource de prendre les œuvres complètes de chaque auteur, mais le nombre des volumes ferait monté à plus de trois cens, en fuppofant même qu'on eût pu lès réunir, ce qui eft impoffible, quelques auteurs n'ayant jamais eu d'édi tion complète de leurs ceuvres, d'autres n'étant plus imprimés depuis long-temps. Ces difficultés amenèrent M. Fievée à réflechir que même en France ou l'on a fait un fi belle édition du Théâtre anglais, où les farces du Théâtre Italien ont été recueillies, ainfi que celles de la Foire, il n'existe pas une bibliothèque qui ait une collection uniforme et digne des chefs-d'œuvres de la fcène Françaife; et il fit le projèr de former un recueil de toutes les pièces des auteurs du fecond ordre, que le public a depuis long-temps l'habitude d'applaudir."

M. Petitor, who gives the critique on each draina, and the account of the author, had already established his literary character, by a tranflation of the plays of Alfieri, and an useful edition of the Port Royal Nouv. Efp. des Journ General Grammar.

ART. 52. Recherches hiftoriques fur les principales nations établies en Sibérie, et dans le pays adjacens, lors de la conquête des Ruffes. Ouvrage traduit de Ruffe, par M. Stollenwerch. One vol. 8vo. Paris.

It required perhaps the zeal of a Ruffian author to investigate the biftory of Siberia. Travellers in general content themfelves with de fcribing the visible features, and the local manners and customs, of the Countries they vifit; but this author, in his extenfive researches, investigates the hiftory and the names of these remote tribes. His account of the name Sibiria, as he writes it, not Siberia, may afford a fpecimen of the nature of his enquiries.

"Le nom de Sibirie, pris dans le fens le plus abfolu, ne fut appliqué d'abord qu'aux régions du Bas-Ob, conquifes par les Ruffes fous le règne du Tar Ioan- Vaffiliévitch: le vrai nom eft Sibir. Les Tatars de l'Irtich, à qui ces pays furent enlevés par les Ruffes, ne le connaisaient pas; et pendant que la nation conquérante défignait par ce nom la capitale du Koutéhoum-Kham, leur maître, ils lui donnaient le nom de d'Ifker.

"Mais la dénomination dont fe fervaient les Ruffes prévalut; elle s'étendit à tous les états de Koutchoum-Kham, fitués fur l'Irtich, le Tobol, la Toura; et l'on finit par l'appliquer à l'univerfalité des conquètes faites par les Ruffes dans cette valte partie de l'Afe.

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« Il eft à croire que les fouverains de la Ruffie prirent le titre de Tfars de Sibirie, l'an 1563 de l'ère chrétienne.

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Beaucoup de favans, tant ruffes qu'étrangers, ont inutilement tâché de découvrir l'étymologie du mot Sibir et fa fignification. Un auteur, dont on a des notes manufcrites fur l'ouvrage de Stralhenberg, intitulé: des Parties Septentrionale et Orientale de l'Europe et de l'Afie, voit dans ce mot le nom de nombre tatar bir, un, qui, précédé de la fyllabe, exprime quelque chofe de diftingué, comme le premier, lé principal.

"Ĉeft aux perfonnes qui favent le tatár à juger du mérite de cette interprétation; mais nous avons oblervé déja que le mot Sibir n'était pas connu des Tatars de l'Irtich, quand les Ruffes firent irruption chez eux; et que ces Tatars appelaient alors, du nom d'lsker, la réfidence de leur Kham.

D'autres écrivains font de Sibir une corruption du mot Séver, qui, en langue ruffe, fignifie le Nord.

"En fuppofant qu'on pût admettre une pareille idée, comment concevrait-on que la nation qui parle cette langue, eût renoncé à une expreffion régulière pour en adopter ure vicieufe? En effet, Séver dif fère beaucoup de Sibir, foit qu'on l'articule, foit qu'on l'écrive. D'ail leurs, pour que ce mot eût avec le premier un rapport d'identité, il faudrait que le peuple qu'on dit l'avoir imaginé pour fon ufage, fe trouvât placé au midi de la contrée à laquelle on l'applique: or, cette pofition eft propre aux Kirghizes, aux Kalmaks, et non pas aux Ruffes, à l'égard defquels la Sibirie eft fituée au Levant.

"Si les Ruffes avaient voulu attacher à cette région une dénomination indicative, par rapport à eux, d'une relation de cette nature, ils ne T'auraient pas appelée feptentrionale, mais bien plutôt orientale.

"Ce qu'on peut dire de plus vraisemblable fur le mot Sibir, c'est qu'il vient des Permiens et des Zirianes, ou que du moins on leur en doit la connaisance.

"Les Permiens et les Zirianes avaient coutume, long-temps avant la conquête de la Sibirie par les Ruffes, de faire, pour des raifons de commerce, des voyages chez les peuplades fauvages, établies dans les parties inferieures de l'Ob. Ce furent eux qui tranfmirent en Ruffie Je nom de Sibir, pris d'abord, comme on l'a vu, dans une acception

ès limitée; ce furent eux aufli qui donnerent à ce grand fleuve la dénomination d'Ob, au lieu de celle d'Oumar qu'il portait : ce furent eux, enfin, qui influèrent également fur d'autres dénominations connars dans le voifinage de ce fleuve de la Sofva, lefquelles ont évidemment une origine ziriane."

Ibid.

ALT. 53. Almanach des Gourmands, ou Calendrier nutritif, fervant de guide dans les moyens ae fair excellente chere; suivi de l'itinéraire d'un Germand dans divers quarturs de Paris et de quelques Varietés morales, nutritives, Anecdates gourmandes, &c. par un vieux Amateur. 16mo. Paris. 1803.

de 247 FP.

This is chiefly a work of humour, and conveys in its very defign, as announced by the editor, an implied fatire against thofe rich men in Paris whofe fortunes have been fuddenly made during the Revolution. Incapable, from ignorance and grofinefs of manners, of any more refined

gratin

gratification, they are advised to make themselves adepts in culinary knowledge, and to enjoy in perfection only the pleasures which they are qualified to relish.

"Le boulevenement opéré dans les fortunes, par une fuite néceffaire de la révolution, les ayant mifes dans de nouvelles mains, et l'efprit de Ja plupart de ces riches d'un jour fe tournant vers les jouiffances purement animales, on a cru les rendre fervice, en leur offrant un guide fûr dans la partie la plus folide de leurs affections les plus chères. Le cœur de la plupart des Parifiens opulens s'eft tout-a-coup metamorphofé en géfier; leurs fentimens ne font plus que des fenfations, et leurs défirs que des appétits; c'eft donc les fervir convenablement que de leur donner, en quelques pages, les moyens de tirer, fous la rapport de la bonne chère, le meilleur parti poffible et de leurs penchans, et de leurs ecus."

This gives as curious a picture as any we have seen of the moral improvement of Paris' under the Revolution, and conveys a strong satire in a very humorous form. The fame kind of humour pervades the whole book. The author goes regularly through the year, according to the old calendar, and under each month enumerates the articles of good cheer which are then in season, and the various modes of preparing them for the table; fpeaking with affected rapture, and in a ftyle of mock gravity, of thofe that are most excellent in the different kinds. The account of the Pheasant affords a favourable fpecimen of the author's manner, and gives, collaterally, another unexpected view of the effects of the Revolution.

"Ce feroit ici le lieu de parler du faifan, ce véritable oiseau royal, originaire de la Colchide, et naturalife depuis long-temps parmi nous. Quoiqu'il ait été l'une des premières victimes du fyftême démocratique adopté in France depuis 1789, on en trouve cependant encore quelquefois, qui ont échappé aux pourfuites revolutionnaires. Il fe fert à la broche, revêtu d'une feuille de papier, qui doit être pour le moins celle d'une poeme épique. On l'en dégage enfuite pour lui faire prendre une belle couleur, chofe peu ordinaire aux favans; puis on l'accompagne d'une fauce au verjus, avec poivre er fel; ou, pour en agir plus noblement avec ce monarque emplumé, on fubftitue l'orange au verjus. Lorfque les faifans étoient plus communs, on les fervit a la braise, à la fauce de carpe, en filets, et même en pâ é chaud. Mais leur rareté rend aujourd'hui ce luxe impoffible; peu de perfonnes même peuvent atteindre à la hauteur d'une femblable roti.

"L'étymologie du inot faifander annonce affez que le faifan doit être attendu, aufli long-temps que la penfion d'un homme de lettres qui n'jamais fu flatrer perfonne. Naturellement un peu coriace, c'eft de cette longue attente que réfulte fa tendreté, et la fucculence de fa chair; ce qui en interdit l'ulage aux perfonnes dont les humeurs tournent vers la putridité. On le fufpend par la queue, et on le mange lorsqu'il s'en détache. C'eft ainfi qu'un taifan pendu le Mardi gras, eft fufceptible d'être embroché le jour de Pâques."

The frontispiece of this whimfical book reprefents the library of a modern gourmand, in which, instead of books, a variety of articles of luxury for the table are collected on the fhelves, or fufpended in the room. A common calendar, placed at the beginning of the book, juftifies the title of Almanach.

ACKNOW.

ACKNOWLEDGMENTS TO CORRESPONDENTS.

Cornubius expoftulates with us, in ftrong, though friendly terms, concerning a work which we have lately noticed with limited commendation. To the principles which he deduces from it, we are certainly as hoftile as himself; and he will find, that we have given fome cautions against conclufions of that nature. Our particular endeavour was to give a fair account of a various and elaborate work.

He enquires, in a Poftfcript, refpecting the continuation of Dodley's Annual Register; and we are authorized by the publisher to fay, that it may certainly be expected.

An old correfpondent, Cler. Vet. Lond. writes on the fame fubject with the former, and gives fome collateral information which is novel to us. We certainly fhall confider and recollect the intimations he has communicated.

To one or two authors who remind us of works that they have published, we can only give affurances that, unless fome accidental caufe fhould intervene, they fhall not long remain unnoticed.

LITERARY INTELLIGENCE.

The work of Mr. Parkinfon, of Hoxton, on the organic Remains of the former World, is in confiderable forwardness. The first part, on the foffils of the vegetable kingdom, illuftrated with coloured plates, in quarto, will probably appear in June next.

Mr. Coxe's Hiftory of the House of Auftria is in the prefs. It will extend to two volumes, in quarto, accompanied by Maps and other illustrations.

A third volume of Dr. Drake's Literary Hours may foon be expected, with a new edition of the former volumes.

Mr. J. Whitaker has collected fome very curious particulars refpecting the original foundation, and earliest History of London, which at fome future time will be made public.

The researches of Mr. Malcom, towards the more modern antiquities of this metropolis, are carried on with great diligence, and much of his continuation is already printed.

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