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and provided also that it is not stuffed with rushes, cork shavings, or other shavings, or loose granulated cork, or other loose material, and does not require inflation before use.

(12) Position of life-belts and life-buoys.-All life-buoys and lifebelts shall be so placed as to be readily accessible to the persons on board, and so that their position may be known to those for whom they are intended.

APPENDIX D.

AU SUJET DU FILAGE DE L'HUILE.

[Ministère de la Marine et des Colonies. Cabinet du Ministre. 2 bureau: Mouvements de la flotte et opérations militaires.

PARIS, le 6 août 1887.

Le Ministre de la Marine et des Colonies, à MM. les Vice-Amiraux commandant en chef, Préfets maritimes; Officiers généraux, supérieurs et autres, commandant à la mer.

MESSIEURS, l'attention du Département a été appelé à diverses reprises, sur la question de l'emploi de l'huile pour diminuer les effets d'une mer agitée.

Le vice-amiral Cloué a notamment résumé ses recherches et ses observations dans un intéressant mémoire, inséré dans les Annales hydrographiques et dans la Revue maritime et coloniale, en 1887, et auquel je vous prie de vous reporter.

La diffusion de l'huile sur une grosse mer paraît exercer parfois des effets surprenants, et je suis frappé, comme le vice-amiral Cloué, des résultats qui auraient été obtenus dans certaines circonstances. Je désire, en conséquence, faire procéder à l'étude de ce phénomène, et, afin de m'appuyer sur des données précises et revêtues d'un caractère officiel, je vous prie de faire exécuter, à bord des bâtiments sous vos ordres, des essais sur le filage de l'huile dans les diverses circonstances de la navigation.

Vous voudrez bien m'adresser ultérieurement un compte rendu détaillé de ces expériences, en me faisant part de vos appréciations sur l'application qui pourrait être faite dans la pratique du principe dont il s'agit pour la préservation des navires ou des embarcations.

Je ne crois devoir vous donner aucune instruction de détail; vous trouverez, dans le mémoire du vice-amiral Cloué, les indications nécessaires pour vous guider.

Recevez, etc.

BARBEY.

PARIS, le 13 octobre 1888.

Le Ministre de la Marine et des Colonies, à MM. les Vice-Amiraux commandant en chef, Préfets maritimes; Officiers généraux, supérieurs et autres, commandant à la mer.

MESSIEURS, comme suite à la circulaire du 6 août 1887, j'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe une note sur le filage de l'huile, rédigée d'après les indications du vice-amiral Cloué, et qui paraît un complément utile de l'ouvrage sur la matière déjà délivré à tous les bâtiments de l'État, aux termes de la circulaire du 14 juin 1888 (B. O.).

Plusieurs des opérations qui y sont décrites n'ont pas encore reçu, tout au moins dans une mesure suffisante, la sanction de l'expérience et sont simplement signalées, sur la proposition de cet officier général, છે. l'attention des navigateurs.

Il importe, en vue de l'étude complète de cette intéressante question, de continuer activement les essais et de rechercher tous les perfectionnements réalisables.

Je désire, en conséquence, que les commandants continuent à employer ce procédé, lorsque les circonstances de leur navigation s'y prêteront, en tenant compte des recommandations de la note ci-jointe.

Ils devront noter avec soin toutes les applications qu'ils auront pu faire, en indiquant les moyens mis en usage, la durée de l'immersion des sacs, l'espèce et la quantité d'huile employée, la route du navire, la direction et la force du vent, et celles de la mer, etc.

Tous ces renseignements, ainsi que les résultats obtenus, devront être résumés dans un rapport qui me sera transmis sous le présent timbre, à la date du 1er janvier et du 1er juillet de chaque année, ou au désarmement du bâtiment.

Recevez, etc.

KRANTZ.

NOTE SUR LE FILAGE DE L'HUILE.

Une étude attentive des résultats obenus dans les nombreuses expériences qui ont eu lieu sur le filage do l'huile pour calmer les brisants a permis d'établir les meilleures conditions dans lesquelles ce mode de protection peut être utilement employé.

La Note ci-après, qui indique l'état actuel de la question, est divisée en trois parties, savoir:

I.-Mode d'emploi de l'huile.

II.-Huiles à employer.

III. Circonstances dans lesquelles l'usage de l'huile est recommandé.

I.-Mode d'emploi de l'huile.

On a reconnu qu'une très petite quantité d'huile permet de couvrir une grande étendue d'eau d'une pellicule grasse suffisante pour empêcher les brisants de se former. Il a même été constaté que l'huile employée

ainsi par petites quantités produit l'effet le meilleur et le plus prompt, les gouttes d'huile s'étendant sur l'eau avec une rapidité prodigieuse. Il est donc nécessaire d'égoutter l'huile, et le moyen qui a été reconnu jusqu'ici comme le plus simple et devant être préféré est l'emploi de sacs de forme allongée faits avec de la toile à voile. On prend, par exemple, un de ces sacs que l'on remplit d'étoupe saturée d'huile, on complète en versant de l'huile par-dessus l'étoupe, on ferme avec soin le sac, qui doit être solidement ralingué, et on le met à la traine à l'aide d'un cartahu frappé sur une cosse tenant, du côté de l'ouverture à la ralingué du sac. Le fond et la partie postérieure du sac sont percés de trous faits à l'aide d'une grosse aiguille à voile.

Pour que les sacs puissent rester trois ou quatre heures à la mer avant qu'il soit nécessaire de les remplacer, il faut que leur capacité soit d'une dizaine de litres, en tenant compte du volume occupé par l'étoupe. II n'y a donc pas dans chaque sac beaucoup plus de 5 à 6 litres d'huile.

A l'ancre ou à la cape, la forme des sacs importe peu; des navires et des embarcations ont employé un simple bas avec un plein succès. Mais il n'en saurait être de même lorsque le bâtiment a de la vitesse; la forme allongée est alors la meilleure, comme par exemple celle d'une gargousse de canon ou même celle d'un très gros saucisson.

Les cuvettes des poulaines ont été utilisées avec profit, concurremment avec les secs à huile et même sans eux. On les remplit, comme les sacs, d'étoupe saturée d'huile sur laquelle on verse en suite quelques litres d'huile. On a obtenu un très bon résultat en laissant pendre sous les poulaines des lanières d'étoupe, sortes de morceaux de faubert, à travers lesquelles l'huile suintait jusqu'à la mer.

II.-Huiles à employer.

Il y a lieu de signaler la supériorité reconnue des huiles de poisson et en premier lieu de celles de baleine. Les huiles d'olive, de colza, de lin, de sésame ne viennent qu'en seconde ligne.

Les huiles de coco, se figeant très vite, ne peuvent pas être employées avec succès dans les hautes latitudes.

Les huiles minérales sont inférieures aux autres comme trop légères; elles on cependant donné quelquefois de bons résultats.

En général les huiles un peu épaisses et visqueuses, telles que celles provenant des résidues de machines à vapeur et de machines-outils dans les usines, produisent de très bons effets; les essences de térébenthine et même le vernis ont été employés aussi avec un certain succès. Cependant il ne faut pas que les matières grasses cessent d'étre parfaitement liquides; il serait mauvais de prendre celles qui se présenteraient sous la forme de cambouis; de nombreuses expériences ont prouvé que le suintement se fait alors difficilement et que les gouttes d'huile trop épaisse sont bien plus longues que les autres à s'étendre sur l'eau; l'effet produit est alors inutile, car le navire s'est déjà éloigné quand la zone de protection est établie.

III. Circonstances dans lesquelles Pusage de l'huile est recommandé.

Les diverses circonstances de mer dans lesquelles l'usage de l'huile peut être utile sont les suivantes :

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vent largue ou du travers.

vent de bout.

à la cape ou en dérive sans voiles.

Embarcation ou bateau de sauvetage à la mer en marche.

Embarcation ou bateau capeyant sur une ancre flot-
tante.

Mettre à la mer une embarcation pour sauvetage et
la rehisser à bord par gros temps.
Franchir une barre.

Remorquage.

1o NAVIRES À L'ANCRE.

Lorsqu'un navire se trouvera au mouillage dans un endroit non abrité, il pourra, dès que la mer commencera à se lever, fouetter une poulie double sur la chaîne, en dehors de l'écubier, passer dans chaque clan de la poulie un cartahu, puis filer 15 ou 20 mètres de chaine et amarrer à l'un des cartahus une bouée portant un sac à huile.

Un hâle-à-bord frappé sur la bouée donnera le moyen de renouveler le sac lorsqu'on le jugera nécessaire, et le second cartahu permettra de faire rapidement cette opération. Si le navire est pourvu d'un beaupré et à plus forte raison d'un bout dehors de foc assez long, il sera probablement suffisant de suspendre le sac à son extrémité jusqu'à toucher l'eau.

Lorsqu'une embarcation affalée à la côte sera forcée de mouiller pour faire tête à la mer, elle pourra prendre la précaution de frapper sur son câblot, près du grappin, une poulie munie d'un va-et-vient, sur lequel sera fixé un sac à huile.

Si le navire (ou l'embarcation) était amarré à un quai exposé à être battu par la mer, on pourrait élonger dans le vent un grappin ou une ancre légère, portant la poulie avec le va-et-vient. On obtiendra le meilleur résultat en halant près de l'ancre ou du grappin une bouée portant un sac à huile. En effect, si le sac était fixé près de l'ancre, par une profondeur de quelques mètres, l'huile devrait, avant de s'étendre, employer un certain temps pour remonter à la surface, et ce temps serait perdu pour l'effet qu'on désire produire.

Afin d'être sûr d'avoir toujours en place un sac à huile fonctionnant

bien, il est entendu que la poulie tenant à l'ancre doit être double et munie par conséquent de deux cartahus, de manière qu'on puisse envoyer un sac à huile auprès de la poulie au moment où l'autre est hálé à bord.

2o NAVIRES À LA MER.

Navires vent arrière.-Lorsqu'un navire fuyant devant le temps risque de recevoir par l'arrière un dangereux coup de mer, il pourra pendre à l'avant, à chaque bossoir, un sac à huile touchant l'eau. L'avant du navire, en fendant la mer, la repousse de chaque côté, et l'huile étendue à la surface forme le long du bord une bande unie large de plusieurs mètres et une sorte de chemin huileux derrière le navire.

Si ces deux sacs étaient insuffisants, ce qui est peu probable, on devrait pendre deux autres sacs vers les grands porte-haubans, un de chaque bord.

Sur les bâtiments à hélice, on ne doit jamais pendre les sacs à la poupe, de peur qu'ils ne s'engagent dans le propulseur.

Navires vent de la hanche, vent largne, vent de travers.-Il faut, dans ce cas, établir un brise-lames huileux à quelques mètres, parallèlement au navire. Dans ce but, on établit au bossoir un espars ou arc-boutant faisant saillie de 6 ou 8 mètres en dehors; on a eu soin de fouetter sur son extrémité une poulie double dans laquelle passent deux légers cartahus, remorquant chacun un sac à huile, ce qui permet d'en avoir toujours un dehors.

Si, avec une grosse mer du travers, l'espars ne suffisait pas pour écar ter suffisamment la bande d'huile, on emploierait un flotteur divergent portant un sac à huile. Il y a lieu de supposer que ce moyen suffirait même avec une grosse mer venant un peu de l'avant du travers.

Avec certaines mers fortes, lorsque le navire a une très grande vitesse, la mise en place de l'arc-boutant peut être très difficile et, si l'on s'y prend un peu tard, elle peut même être dangereuse. Il y aurait sans doute avantage, dans ce cas, à utiliser la vergue de misaine brassée convenablement.

Autant que possible, il faut que les sacs soient disposés de manière à traîner sur l'eau sans sauter; il faut aussi éviter qu'ils ne plongent trop, car l'huile ne s'étend et ne produit son effect qu'à la surface, et le temps qu'elle emploierait à y remonter serait du temps perdu.

Navires vent debout ou presque vent debout.-Plusieurs navires filant 10 ou 11 nœuds contre un gros temps ont réussi à se préserver des coups de mer en suspendant simplement des sacs à huile à l'avant ou en faisant égoutter de l'huile par les poulaines. Ce procédé, qui a réussi à un très petit nombre de capitaines, ne serait certainement pas suffisant pour tous les navires; il pourrait être remplacé par le suivant: Établir à l'avant une pompe puissante capable de lancer contre un coup de vent, à une quinzaine de mètres de distance, un jet d'eau dense contenant quelques gouttes d'huile. Au besoin, on s'aiderait d'un fort espars

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